Par Julie Gedeon

Nouveaux horizons — QSL signe le Pacte mondial

Engagement

La participation de QSL aux efforts de DD de l’ONU à l’échelle mondiale présente de nombreux nouveaux défis

QSL est la première compagnie maritime au Canada à adhérer au Pacte mondial des Nations Unies, soit la plus grande initiative de développement durable au monde pour les entreprises.

« Nous avions déjà fait de grands efforts, car QSL considère qu’être une entreprise citoyenne doit faire partie des valeurs fondamentales », explique Claudine Couture-Trudel, vice‑présidente, Stratégie et affaires publiques, pour le compte de QSL. « En novembre dernier, nous avons rejoint le Pacte afin d’intensifier notre engagement conformément à notre vision de nous poser en chef de file du secteur nord-américain. »

Mise à jour en date du 24 janvier 2023 : La plus récente étude du Pacte mondial des Nations Unies et d’Accenture sur le développement durable, à laquelle a participé QSL, a été déposée le 17 janvier 2023, à Davos, dans le cadre du Forum économique mondial, présente les perspectives et l’appel à l’action de dirigeants d’entreprise de 128 pays et 18 secteurs.

En vertu des dix principes du Pacte, les entreprises sont invitées à adopter une approche qui respecte au minimum les responsabilités fondamentales en matière de droits de la personne, de travail, de lutte contre la corruption et d’environnement. Les signataires intègrent ces principes universels dans les stratégies, politiques et procédures de leur entreprise afin de définir une culture d’intégrité.

Une réévaluation complète

Et ce ne sont pas que des paroles en l’air : l’adhésion au Pacte s’accompagne de certaines obligations, notamment la publication de rapports annuels décrivant les efforts déployés par l’entreprise pour intégrer tous les principes. En mai, près de 16 000 sociétés provenant de 162 pays avaient déjà adhéré à l’initiative.

Depuis novembre, QSL a commencé à réévaluer tous les aspects de ses activités en fonction de ces principes. « Nous voulons déterminer comment mettre en œuvre toutes ces valeurs d’une manière cohérente dans notre stratégie d’entreprise, évaluer notre position actuelle et mesurer nos progrès », précise Mme Couture‑Trudel.

« Nous nous étions déjà engagés à nous améliorer de façon continue et mesurable sur le plan environnemental par l’entremise de l’Alliance verte, si bien que tous nos terminaux font l’objet d’une certification chaque année et les nouveaux sont automatiquement inscrits dans le processus. De plus, nous sommes en voie d’obtenir les certifications ISO 14001 et ISO 45001, souligne-t-elle. Cependant, les choses ne sont pas toujours aussi simples lorsqu’il s’agit de mesurer d’autres aspects de la citoyenneté d’entreprise, et ce cadre international est un outil formidable pour savoir ce que font les autres dans le monde. »

Nous nous étions déjà engagés à nous améliorer de façon continue et mesurable sur le plan environnemental par l’entremise de l’Alliance verte, si bien que tous nos terminaux font l’objet d’une certification chaque année...

Claudine Couture-Trudel
Des connaissances à l’échelle mondiale

Outre sa vaste bibliothèque de ressources proposant des guides aux titres aussi variés que Leadership d’entreprise pour 1,5 °C ou encore Des objectifs climatiques fondés sur la science comme base d’une stratégie climatique d’entreprise, en passant par Le climat et les femmes, l’analyse de rentabilisation pour l’action, le Pacte a déjà recueilli plus de 90 000 rapports publics. « Les possibilités d’apprendre des autres sont immenses », déclare Claudine Couture‑Trudel.

« Nous sommes également invités à participer à de nombreuses conférences, à faire des présentations sur ce que nous prévoyons, et à apprendre des autres », ajoute-t-elle, en citant l’exemple d’une initiative en faveur de l’égalité des sexes présentée par un représentant de Semco Maritime, une société internationale d’ingénierie et de sous-traitance basée au Danemark et spécialisée dans les actifs énergétiques extracôtiers.

« Dans cette présentation, on a appris que la main-d’œuvre danoise chargée de la construction de plateformes marines extracôtières se compose à 85 % d’hommes, et on a cherché à savoir s’il s’agit simplement d’une préférence de genre ou s’il existe d’autres moyens d’attirer les femmes dans ce groupe, relate Mme Couture‑Trudel.

En faisant partie de ce pacte mondial, nous pouvons savoir comment d’autres entreprises font face à des défis similaires aux nôtres avec des solutions tangibles.

Claudine Couture‑Trudel ajoute que cette initiative rappelle grandement le côté inspirant et motivant du colloque annuel de l’Alliance verte. « Nous travaillons tous très fort chacun de notre côté pour trouver des solutions environnementales dans nos entreprises respectives, et nous nous réunissons une fois par an pour mettre en commun nos bons coups et les efforts les plus fructueux. Cela nous donne de l’élan pour l’année suivante », résume-t-elle.

Intégration complète

QSL procède à une réévaluation complète de tous les aspects de ses activités à la lumière des principes du Pacte. « Nous voulons recenser tout ce qui peut être amélioré, mais aussi donner priorité à nos actions et à nos ressources pour que nos changements aient des retombées importantes », explique Mme Couture-Trudel.

Le Pacte incite QSL à adopter une approche plus cohérente en matière de durabilité, de manière à faire ressortir plus clairement pour tout le monde qu’il s’agit d’efforts déployés mondialement et sur plusieurs fronts. « À l’heure actuelle, lorsqu’une initiative est couronnée de succès, nous en faisons une nouvelle pour que les gens le sachent, mais cela peut avoir l’air d’un effort isolé », dit-elle.

La campagne de QSL pour éliminer les bouteilles à usage unique.

La campagne de QSL pour éliminer les bouteilles d’eau à usage unique en est un exemple. « Nos employés à Beauport nous ont suggéré de faire quelque chose lorsqu’ils ont vu tout le plastique qui partait à la poubelle chaque jour », raconte Mme Couture-Trudel.

L’initiative lancée en 2020 a mis un certain temps à se concrétiser, car QSL a dû évaluer les options de remplissage disponibles dans chacun de ses terminaux, faire des recherches sur les solutions de rechange aux bouteilles d’eau ainsi que sur leur utilisation dans des conditions de travail similaires, et demander aux employés de tester différents types de bouteilles sur les lieux de travail pour obtenir leur avis.

À partir de cette année, les bouteilles d’eau à usage unique seront éliminées de tous les terminaux de QSL, ce qui permettra d’éviter l’utilisation de quelque 500 000 bouteilles en plastique annuellement.

« C’est ce genre d’objectifs clairs que nous voulons établir pour les 10 principes du Pacte mondial, et qui seraient consignés dans le cadre d’une carte globale que les gens peuvent suivre au fil de nos progrès durables », explique Claudine Couture‑Trudel.

Des partenariats communautaires

Favoriser l’expertise, les produits et les services locaux figure aussi parmi les priorités. « Nous considérons qu’il est très important de créer des partenariats dans les collectivités où nous avons des terminaux, afin que les résidents bénéficient de la présence de nos activités en termes d’emplois et de bien-être économique, note-t-elle. C’est principalement grâce à des partenariats mutuellement avantageux et durables que QSL a grandi et prospéré. »

Ces investissements locaux se traduisent par exemple par le nouveau projet de zone industrielle portuaire de QSL, en partenariat avec la Ville de Sorel‑Tracy.

« QSL a dépensé 24,8 millions de dollars dans la collectivité au cours des deux dernières années, dont 13 millions de dollars ont été versés à des fournisseurs locaux, précise Mme Couture-Trudel. Grâce à notre projet, à nos activités d’exploitation et à d’autres investissements, Sorel-Tracy a bénéficié de plus de 87,5 millions de dollars au cours des cinq dernières années, ce qui constitue un véritable coup de pouce économique et un élément important au chapitre des engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance. »

 

Rapport public sur le Pacte mondial

Le rapport public que QSL fournira finalement dans le cadre de son accord en vertu du Pacte fera état de la manière dont ses différents investissements améliorent ses efforts sur le plan environnemental, social et de gouvernance. Par exemple, ses investissements dans des technologies de télémétrie pour les terminaux permettent d’arrêter automatiquement les équipements portuaires qui tournent au ralenti pendant un certain temps afin d’éviter le gaspillage d’énergie et la production inutile d’émissions.

« À notre terminal de Québec, nous avons aménagé un certain nombre de convoyeurs électriques parce que la technologie n’est pas encore au point pour faire fonctionner certains de nos gros équipements à l’électricité ou à l’hydrogène, ajoute-t-elle. Nous avons donc lancé un projet pilote pour examiner ce qui se fait ailleurs dans les autres pays en matière d’innovation pour l’électrification, mais nous utilisons entre-temps les convoyeurs pour minimiser l’utilisation d’autres équipements. Ça donne des résultats très prometteurs : nous avons constaté une réduction annuelle du quart de nos émissions de gaz à effet de serre grâce à ces mesures. »

« Tout cela vise à répondre à la situation très préoccupante du changement climatique et des conflits qui en découlent.

Claudine Couture-Trudel
Un processus axé sur la mission

QSL s’est donné pour véritable mission de recenser toutes les améliorations possibles. « En faisant le point sur tout ce qui concerne la diversité et l’équité de la main-d'œuvre, le bien-être des employés, les pratiques d’achat équitables et durables ainsi que les autres questions qui relèvent des principes du Pacte mondial des Nations Unies, nous serons mieux en mesure de reconnaître ce qui peut être amélioré », affirme Mme Couture‑Trudel.

D’ici un an environ, l’entreprise prévoit de procéder à la prospection externe requise, aux évaluations internes et à l’élaboration d’un plan clair avec des objectifs précis pour le Pacte mondial.

« Tout cela vise à répondre à la situation très préoccupante du changement climatique et des conflits qui en découlent », souligne Claudine Couture‑Trudel. « C’est une véritable occasion de changer vraiment les choses au sein de QSL, individuellement et collectivement, pour relever ces défis majeurs. Je pense que cela nous donne un grand sens de la finalité et nous procure beaucoup de fierté aussi, car nous repensons les moyens d’améliorer la société dans le cadre de nos activités. »

Pour en savoir plus sur les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies (vidéo en anglais)