CSL Australie mise sur des partenariats pour planifier l’alimentation à quai en vue de réduire considérablement les émissions de carbone.
Depuis sa création en 1999, CSL Australie, une filiale du groupe canadien CSL, est devenue le plus grand armateur et exploitant de navires côtiers de vrac sec dans les eaux australiennes, en plus d’être un important fournisseur de services de transport maritime dans les secteurs de la construction et du bâtiment. À partir de Sydney, les activités australiennes de l’entreprise sont axées autour d’une flotte de trois navires autodéchargeurs, cinq navires cimentiers à systèmes pneumatiques, deux vraquiers, quatre navires de transbordement et deux barges.
CSL Australie est la première compagnie de transport maritime en Australie à avoir joint les rangs de l’Alliance verte. Elle a adhéré au programme en 2012, en tant que membre du groupe international de participants rattachés à CSL.
« Canada Steamship Lines, qui exploite ses activités dans les Grands Lacs, est fière de figurer parmi les fondateurs de l’Alliance verte au Canada. Notre adhésion au programme depuis l’Australie était donc essentielle pour assurer la cohérence de notre approche durable dans l’ensemble de nos activités mondiales, et pour établir des objectifs clairs quant à nos efforts en matière de durabilité », affirme Emily Pointon, directrice internationale ESG du Groupe CSL.
« De nos jours, nos clients accordent beaucoup plus d’importance au développement durable, et ils souhaitent notre collaboration pour évaluer les possibilités de réduire ensemble les émissions le long de leur chaîne d’approvisionnement, ajoute-t-elle.
C’est pourquoi nous avons donné la priorité à nos navires cimentiers à systèmes pneumatiques, en nous basant sur les importantes retombées potentielles de l’alimentation à quai pour limiter leur dépendance aux combustibles fossiles.
En 2022, CSL Australie a signé une lettre d’intention avec l’Administration portuaire de New South Wales et d’autres leaders du secteur, dont l’un des plus gros clients de l’entreprise, Cement Australia. Cette initiative vise à installer une alimentation à quai renouvelable aux postes d’amarrage de Glebe Island, à Sydney.
« Chaque semaine, un cimentier à système pneumatique ou un navire à cargaison de gypse y fait une livraison. Ces escales fréquentes justifient de recourir à l’alimentation électrique à quai, explique Mme Pointon. C’est particulièrement vrai pour les cimentiers, car leur consommation de carburant à quai s’avère beaucoup plus importante que les vraquiers, soit de 10 à 12 tonnes quotidiennement pour le transbordement de poudre de ciment. »
L’entreprise a également amorcé des discussions préliminaires avec le Port de Melbourne en vue d’y aménager des infrastructures d’alimentation électrique.
Nous en sommes aux toutes premières étapes de l’étude de faisabilité pour de telles installations le long des silos à ciment.
« En tirant parti de nos connaissances et de notre expertise de conception associées à nos activités de Sydney, nous pourrions aussi utiliser les dispositifs de ces navires à Melbourne, sans investissement supplémentaire et en toute efficacité, ajoute-t-elle. Cela augmenterait considérablement la viabilité économique du projet et le potentiel de réduction des émissions. »
Les nombreuses zones résidentielles qui entourent aujourd’hui Glebe Island, à Sydney, bénéficieraient grandement d’air plus pur. En outre, l’alimentation à quai permettrait de réduire sensiblement le bruit. « Cela contribuerait à harmoniser les activités du Port de Sydney avec la communauté, ce qui est important pour les entreprises et la chaîne d’approvisionnement », souligne Emily Pointon.
Lors de leur prochain passage en cale sèche, les cimentiers à systèmes pneumatiques seront mis à niveau pour l’alimentation électrique, en commençant par le Kondili, puis l’Akuna et le Wyuna. « Nous souhaitons que les trois navires puissent se connecter à l’alimentation à quai dès la mise en œuvre du projet à Glebe Island, d’ici décembre 2024 », explique Mme Pointon.
À la suite des essais très concluants réalisés depuis 2019 par le Groupe CSL sur des carburants biodiesel B-100 à bord de plusieurs navires canadiens, CSL Australie prévoit de mener son propre projet pilote avec un mélange B-20 cette année.
« Notre équipe technique est convaincue d’obtenir des résultats positifs quant au mélange B-20 comme carburant d’appoint au terme d’une courte période d’essai, ajoute Mme Pointon. À ce stade, il est difficile de s’engager à long terme sur la base d’un approvisionnement continu en carburant B-100, en raison du coût élevé et de la disponibilité limitée de la plupart des matières premières pour biodiesel qui sont présentement majoritairement exportées d’Australie. »
« Nous espérons obtenir du soutien pour accroître la production de biocarburants marins en Australie, en reconnaissant son importance comme solution provisoire dans la transition vers des sources de carburant plus propres, dit-elle. Nous préconisons l’adoption de mesures politiques favorables et l’octroi de fonds ou de subventions pour promouvoir son utilisation dans les applications maritimes, à l’instar de ce qui a été fait pour les transports terrestres. »
Pour maximiser l’efficacité à bord de tous ses navires, CSL Australie utilise le système de gestion énergétique 02 (« Operational Optimizer »), qui a été conçu par CSL. « L’équipage du navire est ainsi en mesure de manœuvrer en temps réel en fonction des données, ce qui ouvre la voie à de petites améliorations en efficacité qui se traduisent au cumulatif par une réduction des coûts de carburant et des émissions au fil du temps », affirme Emily Pointon.
Le système O2 s’ajoute à d’autres améliorations techniques qui équipent progressivement l’ensemble de la flotte, notamment des dispositifs de limitation de puissance du moteur principal, ainsi que des ailerons de casque de moyeu d’hélice afin de réduire la quantité d’énergie nécessaire au navire pour maintenir une vitesse donnée.
Enfin, CSL Australie étudie la faisabilité d’alimenter des navires à l’aide de batteries sur certains trajets commerciaux de courte distance. « Dans le cas des transits maritimes d’une durée de seulement six à dix heures, l’électrification est la mieux adaptée à nos activités lorsque les ports sont équipés d’alimentation renouvelable à quai pour nos navires », conclut Mme Pointon.
Les ports de la région du sud de l’Australie où circulent souvent les navires de CSL Australie sont fréquentés par des dauphins à gros nez, si bien que l’alimentation à batteries réduirait le bruit sous-marin au bénéfice de ces mammifères marins.
La compagnie collabore actuellement avec le Dolphin Research Institute, qui surveille l’activité des dauphins dans la baie de Port Phillip. De nombreux navires de CSL Australie côtoient par ailleurs régulièrement la population locale de phoques.
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