CMA CGM fait preuve de leadership pour une chaîne logistique décarbonée

« Bien entendu, CMA CGM travaillait déjà de manière proactive pour réduire son empreinte environnementale, notamment sur la réduction des émissions de carbone, mais les huit indicateurs de performance ont élargi la portée de nos efforts pour englober d’autres enjeux, comme le bruit sous-marin et la gestion des matières résiduelles », dit-elle, en ajoutant à titre d’exemple que l’entreprise ne transporte plus aucun déchet plastique à bord de ses navires depuis juin 2022.

Le Groupe CMA CGM prend au sérieux son rôle de chef de file dans l’industrie en collaborant avec d’autres compagnies maritimes sous le chapeau de l’Alliance verte en vue d’améliorer la durabilité de ce mode de transport à l’échelle mondiale, et de faire connaître ces progrès partout sur la planète. « Nous savons déjà que le transport maritime est le plus durable des modes de transport, mais il faut quand même faire mieux collectivement », estime Mme Martin.

« L’axe central du groupe, ça reste le transport maritime, mais notre PDG depuis 2018, Rodolphe Saadé, a considérablement élargi le champ d’activité de l’entreprise vers la logistique multimodale », explique Mme Martin.

La vision de M. Saadé pour l’expansion en logistique a commencé par l’acquisition de CEVA Logistics en 2019, puis de Micro CLS en 2021. La filiale CEVA s’est ainsi hissée au quatrième rang mondial des services logistiques en sous-traitance. Un an plus tard, le Groupe CMA CGM a également acquis GEFCO, un leader européen de la logistique automobile.

CMA CGM compte désormais plus de 155 000 employés dans 400 bureaux répartis dans plus de 160 pays, et dessert quelque 420 ports avec une flotte de plus de 620 navires.

Les mesures déjà mises en place ont permis à l’entreprise de réduire de moitié ses émissions de CO2 par kilomètre et par conteneur entre 2008 et 2022. Le Groupe CMA CGM travaille sur plusieurs fronts pour atteindre un bilan net zéro carbone d’ici 2050. Le groupe a investi 12,86 milliards d’euros (14 milliards de dollars américains) dans une flotte de plus de 100 navires qui seront propulsés par des carburants plus durables, dont certains sont déjà en service.

En septembre 2022, la société mère a créé le nouveau fonds énergétique PULSE, avec en réserve 1,5 milliard d’euros (1,63 milliard de dollars américains) en vue d’accélérer les initiatives favorables à la production industrielle de nouveaux carburants, les solutions de mobilité à faibles émissions dans l’ensemble des activités de l’entreprise, ainsi que de nouvelles approches en matière d’efficacité énergétique.

« Rodolphe Saadé a créé ce fonds d’investissement pour décarboner toutes nos activités, ajoute Claire Martin. En date du début de novembre, nous avions investi 460 000 euros, soit plus de 500 000 dollars américains, dans 37 différents projets novateurs axés sur la décarbonation. »

« Si nous trouvons des sources d’énergie sans émission de carbone, nous atteindrons une grande partie de notre objectif, mais ce n’est pas notre spécialité. Il faut donc encourager et soutenir le secteur de l’énergie pour accélérer son développement, sa production et son infrastructure de distribution. »

Depuis juillet dernier, CMA CGM s’est associé au fournisseur d’énergie français Engie dans le cadre d’un projet baptisé « Salamandre » pour la production de gaz renouvelable à faible teneur en carbone pour le transport maritime. Selon Engie, cette initiative sera la première unité de production de gaz renouvelable au monde basée sur les technologies de pyrogazéification et de méthanisation pour le transport maritime.

Les deux sociétés ont passé commande de navires pouvant fonctionner au bio/e-méthanol. CMA CGM dispose de navires à propulsion au GNL déjà compatibles avec le bio/e-méthanol.

« Notre partenariat avec Maersk repose sur la mise en commun de nos connaissances, de notre expérience, des attentes du marché et de notre expertise pour relever le défi de la décarbonation de l’industrie maritime, explique Mme Martin.

Claire Martin précise que CMA CGM est tout à fait conscient de la difficulté d’atteindre la cible de l’Accord de Paris pour un bilan net zéro d’ici 2050, d’autant plus que la réduction s’avère ardue dans l’ensemble des modes de transport. « Nous sommes convaincus que nous ne pouvons pas y arriver seuls et qu’il faudra de la coopération et des partenariats avec les fournisseurs d’énergie, nos concurrents, les innovateurs technologiques ainsi que nos clients », dit-elle.

Elle salue au passage le programme Green Marine Europe qui aide les clients de CMA CGM à comprendre les efforts de la compagnie en matière de développement durable. « Ils ne sont pas obligés de nous croire sur parole, mais grâce à ce cadre clair et rigoureux, ils peuvent voir comment nous nous comportons et dans quelle mesure nous continuons de nous améliorer d’année en année, ajoute-t-elle.

Les employés ont adhéré fièrement au programme Green Marine Europe, et ils sont déterminés à faire mieux. « Ils suggèrent souvent des moyens de faire les choses différemment pour améliorer nos résultats au chapitre de la durabilité », affirme Mme Martin.

L’entreprise s’engage à aider ses clients autant que possible pour la décarbonation des principaux modes de transport dans le monde. « Nous sommes prêts à mesurer le carbone émis pour toutes les marchandises qu’ils expédient et à proposer des moyens de réduction, notamment en optimisant le choix du mode de transport et des itinéraires, soutient-elle.

« C'est pourquoi nous sommes en bonne voie d’atteindre d’ici 2025 notre objectif d’utiliser le mode ferroviaire ou par barge pour au moins 75 % des marchandises qui étaient initialement livrées par camion», affirme Mme Martin.

La décarbonation de CMA CGM repose aussi sur un autre pilier central : l’utilisation beaucoup plus répandue d’équipements électriques pour la manutention des marchandises et des conteneurs dans les terminaux, mais aussi pour le transport routier. Au début d’octobre, le Groupe CMA CGM a signé une lettre d’intention non contraignante avec Renault et Volvo pour rejoindre une société nouvellement créée, où CMA CGM s’engage à investir 120 millions d’euros (130 millions de dollars américains) pour le lancement d’une nouvelle gamme de fourgonnettes électriques d’ici 2026.

En tenant compte des besoins croissants en électricité renouvelable et plus propre, l’entreprise mise aussi sur le financement d’initiatives visant à trouver les moyens les plus durables de produire et d’augmenter cette énergie. Chaque aspect de l’entreprise est scruté dans le but d’atteindre un bilan net zéro carbone. Par exemple, la filiale CEVA Logistics fera installer 2,1 millions de mètres carrés de panneaux photovoltaïques sur ses entrepôts d’ici 2025 pour assurer leur fonctionnement uniquement à partir d’électricité renouvelable.

Les fonds d’investissement servent par ailleurs à soutenir des start-ups ou de petites entreprises qui mettent de l’avant des projets de technologies propres pour l’industrie. « Une fois encore, nous veillons à prendre en compte tout le spectre de nos activités », reconnaît Claire Martin.

« Nous consacrons aussi beaucoup d’efforts à la protection de la biodiversité, en particulier celle de la vie marine, dit-elle. Nous avons pris diverses mesures pour éviter la contrebande de toute espèce menacée, quelles qu’elles soient, par la voie de nos conteneurs. »

Le Groupe CMA CGM a entrepris de former la totalité de ses effectifs sur les questions d’éthique et de conformité afin de les sensibiliser à des questions telles que le commerce illicite, les risques de corruption et la protection des données. Un service d’assistance téléphonique en matière d’éthique et de conformité est d’ailleurs à la disposition de l’ensemble du personnel et des collaborateurs.

Pour la troisième année consécutive, CMA CGM a reçu la médaille EcoVadis Platine en reconnaissance de son engagement pour la protection de l’environnement, une distinction dont peuvent se vanter à peine 1 % des 85 000 entreprises évaluées.