Le changement climatique et la COVID-19 faisaient partie des défis discutés lors de la 45e conférence annuelle d’Interferry qui s’est tenue au début d’octobre en Espagne devant quelques 300 délégués.
Les PDG de compagnies de traversiers de huit pays d’Europe et des Amériques ont participé à des tables rondes qui se sont largement concentrées sur la manière de réduire les émissions de GES au cours de la prochaine décennie. Une attention particulière a été accordée à la nécessité d’une infrastructure à quai pour soutenir les initiatives des armateurs.
Mike Corrigan, PDG d’Interferry, a signalé l’intention de l’association d’inciter les ports, les gouvernements et les sociétés énergétiques à fournir une infrastructure adéquate afin que les traversiers puissent se brancher sur l’alimentation à quai dans le cadre de la course à l’électrification et des efforts de décarbonisation.
« Une approche unifiée est essentielle pour soutenir l’engagement des opérateurs de traversiers à atteindre les objectifs de réduction des émissions fixés par l’OMI, l’Union européenne et d’autres régulateurs sur la voie du zéro carbone », d’ajouter M. Corrigan.
Corrigan prévoit d’utiliser les conclusions d’une nouvelle étude sur la taille et l’impact économique de l’industrie des traversiers pour inciter les décideurs à financer le développement de l’électricité à quai. Commandée par l’association, l’étude met en relation la valeur significative de l’industrie mondiale des traversiers pour l’économie planétaire.
En 2019 (la plus récente année complète d’exploitation avant la pandémie), les traversiers ont transporté 4,27 milliards de passagers – à égalité avec l’aviation – et 373 millions de véhicules sur une flotte mondiale de 15 400 navires. La recherche a également déterminé que l’industrie fournissait 1,1 million d’emplois, contribuait à 60 milliards de dollars au PIB mondial et représentait environ 20 % de la valeur économique du transport maritime pour l’Union européenne.
L’étude a été réalisée par le cabinet de conseil britannique Oxford Economics, un leader mondial dans ce domaine. Mike Corrigan espère que les résultats aideront les opérateurs de traversiers à obtenir la considération politique qui, selon lui, est trop souvent axée sur les compagnies aériennes, les réseaux ferroviaires et le transport routier.