L’utilisation de la voile par les armateurs du monde entier prend dernièrement de l’ampleur étant donné sa capacité à diminuer les coûts en carburant et les émissions de gaz à effet de serre. Ayant tiré un bilan positif de ses derniers projets pilotes impliquant de plus petits navires, l’International Windship Association (IWSA) (membre supporteur de l’Alliance verte) annonce maintenant que des armateurs sont à tester différents types de propulsions éoliennes sur leurs grands navires, tels que les cargos et les pétroliers.
IWSA compte actuellement une quinzaine d’installations de propulsion éolienne sur des navires d’armateurs qui souhaitent expérimenter les voiles avant d’équiper leur flotte entière de ce type de propulsion. Selon Gavin Allwright, secrétaire général de l’IWSA, ces tests sont voués au succès considérant les connaissances actuelles acquises.
Alors que moins de 1% des nouveaux navires sont équipés de voiles, l’avenir de la voile pour le transport maritime semble prometteur. « L’Union européenne a récemment estimé que 15 % de la flotte commerciale mondiale (entre 60 000 et 100 000 navires, selon le seuil où un cargo est jugé de grande taille) serait en partie mue par le vent d’ici 2030 » confirme monsieur Allwright. Bien que les voiles puissent fournir de 10 à 20 % de la puissance, leur utilisation implique aussi des compromis de la part des armateurs tels que les coûts significatifs d’installation des voiles et l’ajustement des trajets et de la vitesse en fonction des vents.
Les porte-conteneurs sont pour le moment le seul type de navire qui ne font pas l’objet pas de projets éoliens étant donné que l’installation de voiles nécessite l’espace d’une partie du pont. Cette problématique pourrait être résolue en optant pour l’utilisation de cerfs-volants, solution qui est présentement à l’essai au Japon.