Une vaste zone océanique écologiquement unique, située à environ 150 kilomètres au large de la côte ouest de l'île de Vancouver, est aujourd’hui la plus grande zone de protection marine (ZPM) du Canada. Le Tang.ɢwan — ḥačxwiqak — Tsig̱is est une zone de 133 017 kilomètres carrés qui abrite des caractéristiques extraordinaires du fond marin, dont plus de 47 montagnes sous-marines, appelées monts sous-marins, et toutes les cheminées hydrothermales confirmées connues au Canada. Ces « points chauds » biologiques des grands fonds marins abritent des espèces d'eau profonde rares et uniques, qui sont à la fois remarquables et culturellement importantes.
Le gouvernement du Canada a fait cette annonce le 11 juillet en collaboration avec le Conseil de la Nation haïda, le Conseil tribal Nuu-chah-nulth, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino.
« Travailler en collaboration avec les Premières Nations partenaires pour gérer et désigner conjointement la ZPM Tang.ɢwan — ḥačxwiqak — Tsig̱is illustre notre engagement commun à préserver les zones marines et côtières importantes sur le plan écologique et culturel, a déclaré la ministre des Pêches et Océans Canada, Diane LeBouthillier. La désignation de cette ZPM nous amène maintenant à mi-chemin de notre objectif de conserver 30 % de nos océans d'ici 2030. »
Le nom de la ZPM est composé d’un terme haïda signifiant océan profond (Tang.ɢwan : orthographe phonétique : Tung-Gwun), d’un terme nuu-chah-nulth et pacheedaht signifiant partie la plus profonde de l'océan (ḥačxwiqak ; orthographe phonétique : huch/khwi/kuk) et d’un terme quatsino désignant un monstre des profondeurs (Tsig̱is ; orthographe phonétique : tsee-geese).
Anciennement connue sous le nom de zone d'intérêt au large du Pacifique, cette région en eaux profondes a été identifiée pour la première fois comme étant à protéger en mai 2017 et des mesures visant à empêcher certaines activités de pêche ont ensuite été mises en place.
En plus de sa désignation de ZPM en vertu de la Loi sur les océans du Canada, chaque Première Nation partenaire a avancé son propre processus pour désigner la zone de protection marine.