Dans l'esprit festif du temps des fêtes, l'Alliance verte a revisité le fameux classique « Les 12 jours de Noël » pour vous exposer quelques points clés du programme de certification environnementale.
Cette année marque la 15e année du programme nord-américain de certification environnementale de l'Alliance verte. Née à la suite d’une prise de conscience commune des intervenants sur l’importance de minimiser les incidences du transport maritime sur le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs, l’Alliance verte a été fondée en 2007 d’une démarche volontaire de l’industrie maritime visant à surpasser la réglementation. Plus de 175 armateurs, corporations de la Voie maritime, administrations portuaires, terminaux et chantiers maritimes du Canada et des États-Unis participent actuellement au programme vers la quête d’un objectif commun : l’excellence environnementale de l’industrie.
L’Alliance verte a pour objectif de guider l’industrie maritime vers cet objectif en encourageant les entreprises maritimes à adopter des actions concrètes et mesurables, allant au-delà des exigences réglementaires, dans un processus d’amélioration continue.
C’est le 28 avril 2020 que l’Alliance verte et Surfrider Foundation Europe ont officiellement lancé le programme environnemental Green Marine Europe pour les armateurs européens.
Comptant six armateurs européens au moment de la création du programme, son membership a triplé depuis avec 20 armateurs opérant différents types de navires. Parmi les membres de Green Marine Europe on dénombre CMA CGM, soit la troisième compagnie maritime en importance à l’échelle mondiale, basée en France; MSC Cruises, une compagnie internationale italienne enregistrée en Suisse; et Stena Line, qui est le plus grand opérateur de traversiers en Europe du Nord.
Depuis deux ans, le programme européen a déjà reçu le soutien de la France. Alors qu’il accueillait le One Ocean Summit en février dans le cadre de sa présidence semestrielle du Conseil de l’Union européenne, le Président Emmanuel Macron a également exprimé son véritable souhait de voir les armateurs intégrer Green Marine Europe dans le cadre de leurs efforts en matière de développement durable.
Pour la certification de 2023‑2024, Green Marine Europe souhaite atteindre le cap de 30 participants en ouvrant le programme aux chantiers maritimes, qui ont démontré leur grand intérêt à y participer.
La moyenne globale de la performance environnementale 2021 des participants de l’Alliance verte est de nouveau à 3,0. C’est une excellente nouvelle après trois années consécutives à 2,9. La moyenne légèrement supérieure est considérable compte tenu du développement substantiel du programme en 2021. Cette amélioration globale, légère mais significative, a été atteinte dans le contexte d’un plus grand nombre de participants (les nouveaux participants ayant généralement besoin de temps pour se familiariser avec tous les critères du programme), un éventail plus large d’enjeux traités et des exigences plus strictes pour certains indicateurs de performance afin de les maintenir suffisamment exigeants à chacun des niveaux supérieurs au niveau 1, lequel requiert un suivi réglementaire.
La participation régionale est au cœur du programme de l’Alliance verte depuis sa création. Quatre comités consultatifs sont maintenant en place, représentant les régions du Saint-Laurent, des Grands-Lacs, de l’Atlantique Nord et de la Côte Ouest. Ces comités permettent de mettre en relief les enjeux environnementaux particulièrement préoccupants à l’échelle régionale, et d’explorer diverses pistes de solutions grâce à la collaboration. Avant d’adopter un changement au programme, chaque comité est appelé à apporter son point de vue en fonction de sa réalité régionale de façon qu’un nouveau critère au programme considère tous les participants.
L’unicité de l’Alliance verte repose sur la composition de ses comités consultatifs qui réunissent autour de la même table des représentants de l’industrie ainsi que des représentants des gouvernements, des institutions de recherche et des groupes environnementaux. Réunis deux fois par année par l’un des directeurs de programme de l’Alliance verte, ces représentants contribuent aux différents aspects du développement du programme. Ces comités consultatifs constituent une grande partie du succès collaboratif de l’Alliance verte!
La progression des participants est évaluée annuellement, sur une échelle de 1 à 5, à l’aide d’indicateurs de performance faisant l’objet d’une révision annuelle dans l’esprit d’amélioration continue au cœur du programme environnemental. Le niveau 1 de l’échelle signifie le suivi réglementaire, et le niveau 5 l’excellence et le leadership.
Dès sa première année de participation, le participant doit atteindre le niveau 2 pour au moins un indicateur de performance. Par la suite, il doit démontrer une amélioration annuelle d’un niveau pour au moins un indicateur de performance, jusqu’à ce que le niveau 2 soit atteint pour tous les indicateurs de performance applicables.
La catégorie de membres des partenaires a été créée dès le début du programme dans l’optique de proposer aux participants des solutions innovantes pour les appuyer dans leur quête vers la réduction de leur empreinte environnementale. À son lancement, l’Alliance verte regroupait 19 partenaires dans son membership, alors qu’elle en compte 6.5 fois plus maintenant, avec un total de 124.
Ces fournisseurs de produits, d'équipements, de technologies et/ou de services permettent aux participants du programme environnemental d’améliorer leur performance environnementale pour des indicateurs précis. Aujourd’hui, le répertoire des partenaires est un outil interactif pour les participants afin de trouver une solution pour répondre à un enjeu environnemental précis en effectuant une recherche par mot-clé.
Aujourd’hui, l’équipe de l’Alliance verte compte 7 employés, incluant un président, quatre directeurs de programme et deux ressources aux communications. Ces embauches se sont faites graduellement depuis la création du programme en 2007.
Après son lancement en 2007, l’Alliance verte a rapidement compté assez de membres pour justifier la nomination d’un directeur général, David Bolduc (maintenant président), qui avait participé activement au projet dès sa genèse.
Dans le but de desservir davantage les participants actuels et éventuels aux États-Unis, l’Alliance verte a ensuite ouvert son deuxième bureau régional à l’automne 2014 à Seattle (Washington), où travaillent aujourd’hui la directrice principale de programme, Eleanor Kirtley (2014), et la directrice de programme, Brittney Blokker (2021). L’augmentation du bassin de membres sur la côte est a aussi entraîné l’embauche de Thomas Grégoire (2016) à titre de directeur de programme, qui a résulté en l’ouverture d’un troisième bureau à Halifax.
La directrice de programme pour la région du Saint-Laurent, Véronique Trudeau (2019) ainsi que l’équipe de communications composée de Manon Lanthier (2011) et Julie Turmel (2020) travaillent au bureau de Québec.
Pour la première année d’évaluation (2008), les 45 participants ont autoévalué leur performance environnementale au moyen de 6 indicateurs qui traitaient d’enjeux clés du moment dont les espèces aquatiques envahissantes, les émissions atmosphériques polluantes (SOx et NOx), les gaz à effet de serre, les résidus de cargaison, les eaux huileuses et les conflits d’usage (bruit, poussière, odeurs, éclairage et autres nuisances découlant des activités portuaires).
Le nombre d’indicateurs de performance s’élève actuellement à 14, soit huit de plus qu’à la création du programme. Cette hausse est explicable par le développement continuel du programme pour maintenir les critères au-delà de la réglementation, ainsi que par l’adaptation aux enjeux prioritaires du moment. Aux six indicateurs listés ci-haut s’ajoutent le bruit sous-marin, la manutention et l’entreposage du vrac solide, la gestion des matières résiduelles, le leadership environnemental, la prévention des déversements et des eaux pluviales, le recyclage des navires, les relations avec les communautés. L’indicateur des émissions atmosphériques polluantes (SOx et NOx) de 2007 est maintenant divisé en deux indicateurs, pour traiter chacun des polluants et sa portée a été élargie pour inclure les matières particulaires.
L’Alliance verte est gérée par la Corporation de gestion Alliance verte, un organisme à but non lucratif, chapeautée par un conseil d’administration composé de hauts dirigeants de compagnie participant au programme de certification environnementale élus lors de l’Assemblée générale annuelle (AGA).
Le conseil d’administration permet aux participants de s’engager activement dans le développement et la mise en œuvre du programme et de déterminer les orientations stratégiques de l’Alliance verte. Il est composé de neuf membres, incluant des dirigeants de sociétés canadiennes et américaines, mettant ainsi en lumière l’aspect binational du partenariat et la diversité du membership qui s’étend à plusieurs secteurs de l’industrie.
Présentement un siège est vacant et il sera comblé lors de la prochaine AGA. Le conseil d'administration atteint la parité alors que quatre des huit administrateurs sont des femmes.
Depuis la création du programme, l’Alliance verte organise chaque année son colloque environnemental GreenTech : un événement qui rassemble les membres du programme, l’industrie maritime et les décideurs autour d’enjeux environnementaux. Alors que la 16e édition de GreenTech se tiendra à Seattle, WA, du 12 au 14 juin 2023, huit autres destinations de choix ont accueilli les précédentes éditions soit Montréal, Toronto, Chicago, Québec, Vancouver, Saint-Jean (NB), Seattle, Fort Lauderdale et Cleveland. En 2020 et en 2021, l’Alliance verte a tenu des événements virtuels en raison des restrictions engendrées par la Covid-19. En considérant l’espace virtuel comme un lieu en soi, GreenTech s’est tenu dans un total de 10 destinations.
GreenTech marque le rendez-vous incontournable de l’année pour qui s’intéresse à l’industrie maritime, aux technologies vertes et l’innovation en matière de transport maritime durable. Chaque année, l’Alliance verte s’efforce de changer de ville de façon à alterner entre le Canada et les États-Unis, en variant entre l’est et l’ouest.
Pour la plus récente année d’évaluation, les 11 nouveaux participants rendant compte de leur performance environnementale pour la première fois en 2021 ont contribué à une hausse annuelle moyenne de 11 % du nombre de rapports soumis au cours des 14 dernières années du processus d’autoévaluation de l’Alliance verte.
Chaque participant remplit annuellement son rapport d’autoévaluation, mais certains participants, qui détiennent par exemple plus d’un terminal, doivent remplir plus d’un rapport. Alors que le nombre de participants soumettant une évaluation a augmenté en 2021, le nombre net de rapports soumis est passé de 170 à 164. La légère réduction s’explique du fait que certains exploitants de terminaux ont choisi de consolider les rapports de performance pour leurs terminaux plutôt que de déposer une évaluation pour chaque opération et/ou emplacement. Lorsqu’un terminal participant à l’Alliance verte décide d’agréger des opérations ou des emplacements dans une évaluation groupée, le résultat considéré est toujours basé sur le niveau le plus bas atteint pour l’ensemble des opérations évaluées.
C’est la période entre chaque autoévaluation des participants pour obtenir la certification Alliance verte. Chaque année, les participants doivent évaluer leur performance environnementale pour chaque indicateur de performance applicable sur une échelle de 1 à 5, en utilisant le guide d’autoévaluation développé par l’Alliance verte. Chaque participant doit soumettre son rapport d’autoévaluation, signé par le plus haut dirigeant de la compagnie, à l’Alliance verte au plus tard le 15 mars de chaque année.
Pour obtenir la certification Alliance verte, les participants doivent remplir toutes les exigences du processus rigoureux et transparent de certification qui comprend l’autoévaluation de la performance environnementale, la vérification des résultats aux deux ans par un des vérificateurs accrédités par l’Alliance verte, la publication des résultats, l’amélioration continue et l’obtention du certificat.