L’industrie maritime déposait cette semaine son audacieux plan suggérant de mettre les bouchées doubles quant à la réduction des émissions de CO2. La Chambre internationale de la marine marchande (ICS) a présenté à l’Organisation maritime internationale (OMI) des mesures urgentes et nécessaires à adopter au niveau des gouvernements afin d’atteindre un nouvel objectif de zéro émission nette d’ici 2050. L’objectif actuel de l’OMI est de réduire de 50% les émissions d’ici 2050, l’industrie maritime fait pression pour doubler cet objectif.
Le président et directeur général de la Chambre de commerce maritime (CMC), Bruce Burrows, estime que l’industrie maritime d’ici peut y arriver : « Nous avons déjà un formidable bilan en matière de GES, car les navires sont le moyen le plus économe en carburant pour transporter des marchandises. Le transport maritime domestique canadien a été à l’avant-garde de l’innovation environnementale, investissant des milliards de dollars dans le renouvellement des flottes, les nouvelles technologies et les carburants alternatifs pour réduire davantage les émissions de carbone depuis 10 ans. »
La CMC Chambre de commerce maritime souligne que plus de 4 milliards de dollars ont été investi au cours de la dernière décennie par les armateurs canadiens pour la rénovation et la construction de navires domestiques et océaniques dans le but de toujours réduire la consommation de carburant et les émissions atmosphériques.
Il reste plusieurs étapes à franchir pour concrétiser le plan proposé par l’ICS sur la scène internationale et cibler ce nouvel objectif. Le document propose des mesures concrètes comme la création du fonds de R&D pour développer des technologies sans carbone et le développement d’une taxe carbone pour le transport maritime afin d’accélérer la transition vers des carburants sans carbone plus coûteux.