Pêches et Océans Canada, un supporteur de l’Alliance verte, a publié au début du mois de mars un plan d’action pour réduire l’impact du bruit sur le béluga et les autres mammifères marins en péril de l’estuaire du Saint-Laurent, soit le rorqual bleu (population de l’Atlantique Nord-Ouest), le rorqual commun (population de l’Atlantique) et la baleine noire de l’Atlantique Nord. Une des menaces communes aux mammifères marins présents dans ce secteur est le niveau de bruit ambiant occasionné par la navigation commerciale et de plaisance et l’observation des baleines. Les bruits d’origine anthropique peuvent masquer les sons qu’émettent les mammifères marins pour communiquer, s’orienter et trouver leurs proies, altérer leur comportement ou entraîner des pertes d’audition temporaires ou permanentes.
Le plan d’action, fruit d’une collaboration entre plusieurs intervenants dont plusieurs ministères fédéraux, des représentants de l’industrie maritime et des excursionnistes, identifie une trentaine de mesures différentes pour diminuer l’impact du bruit sur les mammifères marins en péril. Ces actions comprennent par exemple la mise à jour du portrait du trafic maritime, la mesure de la signature acoustique de l’ensemble des flottes qui naviguent dans l’estuaire, l’analyse des comportements des mammifères marins en péril, l’inventaire des innovations, solutions techniques et pratiques opérationnelles reconnues pour diminuer le bruit, la conception d’outils d’information et de sensibilisation destinés aux différentes flottes, l’élaboration de programmes de reconnaissance ou des mesures incitatives pour réduire le bruit, etc. L’Alliance verte, qui a publié son indicateur de rendement sur le bruit sous-marin en 2017, y est d’ailleurs identifiée comme un partenaire essentiel de sa mise en œuvre.