Le Groupe de travail sur les eaux de ballast des Grands Lacs et de la Voie maritime a publié son rapport sommaire pour 2017, qui révèle que la totalité des navires océaniques appareillant vers les Grands Lacs ou la Voie maritime du Saint-Laurent en provenance de l’extérieur de la zone économique exclusive (ZEE) ont été soumis à un examen sur la gestion des eaux de ballast avant d’accéder au réseau de la Voie maritime.
Au total, les inspecteurs ont examiné 8 350 citernes d’eau de ballast dans le cadre de quelque 457 trajets de navires océaniques. Leurs relevés ont permis d’établir que 99 % de toutes les citernes étaient conformes aux niveaux de salinité prédéterminés.
Ce groupe de travail est formé de représentants de la Garde côtière américaine, de la Saint Lawrence Seaway Development Corporation aux É.-U., de Transports Canada et de la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent au Canada. Ce groupe binational unique a pour mandat de favoriser le développement, l’amélioration et la coordination des inspections binationales, des activités de conformité et des mesures d’application, en vue de minimiser l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes par le biais des eaux de ballast transportées vers le réseau des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent.
Depuis 2006, aucun cas de navires transportant des eaux de ballast sans disposer de mesures de prise en charge n’a été signalé dans la région des Grands Lacs. En 2017, les navires transportant des eaux de lest non conformes aux niveaux de salinité définis (soit 30 parties pour 1 000) représentaient moins de 1 % de tous les navires en provenance de l’étranger. Le cas échéant, ces navires sont tenus de conserver à bord les eaux de ballast et les résidus, et de les traiter grâce à une méthode écologique approuvée, ou encore de rebrousser chemin pour procéder à une vidange des eaux de ballast au large. Si un tel échange en pleine mer s’avère impossible et que les eaux de lest sont plutôt conservées à bord, les navires sont soumis à un examen de vérification durant leur trajet inverse, c’est-à-dire avant de quitter la Voie maritime. Le programme de vérification du groupe de travail sur les eaux de ballast n’a révélé l’existence d’aucun cas de déversement d’eaux de ballast non conformes dans le réseau des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent.
Pour la neuvième année consécutive, les agents du groupe de travail sont parvenus à inspecter la totalité des citernes de ballast en transit vers les Grands Lacs par la Voie maritime du Saint-Laurent. Selon les responsables du groupe de travail, on peut s’attendre à ce que les taux de conformité des navires demeurent élevés durant la prochaine saison de navigation, en 2018. Depuis 2006, aucune nouvelle espèce aquatique envahissante introduite par des navires n’a été détectée dans les Grands Lacs, ce qui constitue la plus longue période consécutive à ce chapitre.
Photo : Garde côtière américaine USCG