Québec, le mercredi 25 janvier 2017 – L’Alliance verte élargit la portée de son programme de certification environnementale nord-américain en ajoutant deux indicateurs de rendement traitant du bruit sous-marin émanant respectivement des navires et des activités portuaires, et ce, dans le but de réduire les incidences sur les mammifères marins.
En se penchant sur cet enjeu émergent, l’Alliance verte fait une fois de plus preuve de vision et d’innovation selon son directeur général, David Bolduc : « Cet enjeu est reconnu comme étant de plus en plus important partout sur la planète par plusieurs organismes nationaux et internationaux et nous sommes fiers d’être à l’avant-garde des efforts pour trouver des solutions. Il est important de souligner que les compagnies et les ports qui sont certifiés par l’Alliance verte ont accepté volontairement de se soumettre à ces nouveaux critères d’évaluation sur le bruit sous-marin sans qu’aucune réglementation ne les y oblige. »
Les nouveaux indicateurs, qui s’adressent aux armateurs et aux ports opérant en eau salée, sont le fruit d’une collaboration soutenue entre l’industrie, les groupes environnementaux, la communauté scientifique et les représentants gouvernementaux. Deux années intensives de recherche, de discussions et de sensibilisation ont été nécessaires pour développer les critères.
« Ces nouveaux indicateurs encouragent notamment l’industrie maritime à travailler en collaboration avec la communauté scientifique afin de récolter des données sur ses émissions sonores, ce qui servira à l’élaboration de stratégies pour la réduction du bruit », explique la directrice du programme de l’Alliance verte, Véronique Nolet, qui coordonne le groupe de travail composé d’une douzaine de membres dont plusieurs experts tels que acousticiens, des architectes navals et des représentants de groupes environnementaux.
« Ces nouveaux indicateurs constituent un premier pas encourageant pour amener l’industrie maritime à évaluer et réduire le bruit sous-marin pouvant avoir des impacts sur les mammifères marins et d’autres espèces marines », déclare Hussein Alidina, spécialiste principal, océans chez WWF-Canada, membre du groupe de travail qui a élaboré les indicateurs. « Nous sommes heureux de voir l’industrie ouverte à s’engager face à cet enjeu environnemental grâce à ce programme volontaire ».
À ce jour, les données précises entourant le bruit sous-marin généré par la navigation commerciale, ses impacts et les mesures d’atténuation sont insuffisantes. Un rapport sur le bruit sous-marin préparé par l’Alliance verte pour Transports Canada et déposé en 2016, mettait en lumière l’importance d’approfondir notre compréhension des impacts du bruit engendré par la navigation commerciale et les activités portuaires sur les mammifères marins et sur les mesures d’atténuation possibles.
Parmi les actions de mise en œuvre des nouveaux indicateurs, l’Alliance verte dressera une liste des zones vulnérables répertoriées dans les eaux canadiennes et américaines afin que les participants puissent déterminer si leurs navires y transitent ou si certaines de leurs activités maritimes touchent ces régions. Les nouveaux indicateurs sur le bruit sous-marin visent donc à mieux cerner cet enjeu et à favoriser une meilleure cohabitation entre les navires et les baleines.
Les nouveaux indicateurs sur le bruit sous-marin seront optionnels lors de la première année d’évaluation (en 2017), comme c’est toujours le cas lors d’ajouts de nouveaux indicateurs. Ils seront ensuite obligatoires pour obtenir la certification de l’Alliance verte.
Tous les enjeux et critères du programme de certification environnementale de l’Alliance verte sont sur la page Programme du site web.