Au fil des années, parallèlement à la croissance du programme et de son membership, les communications de l’Alliance verte ont pris de l’envergure! Que ce soit sur le site Web, dans les infolettres, le magazine, ou sur les médias sociaux, la qualité de rédaction et du bilinguisme est au cœur de la ligne éditoriale de l'Alliance verte. L’une des architectes de l’ombre, qui se cache derrière la constance et le professionnalisme de ces communications, est la rédactrice et traductrice Julie Gedeon.
Julie collabore avec l’Alliance verte depuis longtemps, elle a notamment assisté au premier colloque GreenTech en 2008 à Montréal à titre de journaliste pour un magazine spécialisé et contribue au Magazine depuis le tout premier numéro, paru en 2009.
Julie révise les textes anglais de l’équipe de communications, contribue à la production du rapport annuel, et occupe un rôle primordial pour la recherche éditoriale et la rédaction du Magazine de l’Alliance verte.
Nous profitons de cette rubrique pour inverser les rôles et poser à notre tour quelques questions à Julie Gedeon.
R: J'écrivais déjà des articles sur l'environnement pour diverses publications. Mon intérêt pour l'industrie maritime, en particulier en tant que vecteur d'espèces aquatiques envahissantes (EAE), s'est accru après avoir suivi deux semaines de formation de journalisme spécialisé au Knight Center for Environmental Journalism de l'État du Michigan. Par la suite, Ray Johnston, qui était alors à la tête de la Chambre de commerce maritime, n'arrêtait pas de recevoir des demandes d'entrevue de ma part, demandant comment l'industrie allait répondre au problème des EAE. Lorsque le cadre de l'Alliance verte a été établi, il m'a gentiment mis en contact avec des intervenants clés afin que je puisse relayer les objectifs de développement durable du nouveau programme dans la région du Saint-Laurent et des Grands Lacs à un lectorat plus large. Lorsque par la suite, David Bolduc, d'abord coordonnateur de l'Alliance verte puis nouvellement nommé directeur général, m'a demandé de préparer des nouvelles additionnelles, j'ai accepté sans réserve, car je ne crois pas qu'on puisse résoudre les problèmes environnementaux sans que les industries mènent les efforts dans ce domaine.
R: Grâce à David et l'équipe des communications – c'est-à-dire Manon Lanthier et Julie Turmel – c’est toujours un plaisir absolu d'écrire, de réviser ou de traduire pour l'Alliance verte. Ils apprécient sincèrement les efforts déployés par les autres, restent toujours ouverts aux points de vue différents et recherchent constamment la meilleure façon de faire les choses correctement, tout en réalisant que les gens sont humains et commettent parfois des erreurs ou des oublis.
Quant au défi… Je dirais que les gens sont plus pressés que jamais en ces jours postpandémiques alors qu'ils tentent à la fois de suivre l'abondance des courriels et des appels Zoom, ainsi que de rencontrer à nouveau d'autres personnes en personne. Il peut être tentant dans cette agitation de n'accepter que de répondre par écrit aux questions d'entrevue envoyées par courriel, mais cela ne mène pas toujours à la meilleure information transmise. Les meilleures idées – et même les meilleures histoires – naissent du dialogue. C'est souvent lors de ces discussions de vive voix qu'un élément clé est mentionné en réponse à une question de suivi ou à titre d’exemple. Je sais que j'ajoute une chose de plus à l'emploi du temps déjà chargé de tout le monde lorsque je demande un entretien téléphonique ou en ligne, mais je suis toujours attentive à utiliser au mieux ce temps. Il est important pour moi que tous ceux qui lisent des informations sur l'Alliance verte puissent facilement les comprendre, même si cette personne n'a pas de formation en transport, en science ou en technologie.
R: Premièrement, je suis impressionnée par la sophistication de ces améliorations dans de nombreux cas. Certains des progrès réalisés dans le renouvellement de la flotte - que ce soit sur un laquier ou un remorqueur - auraient été inimaginables il y a 15 ans. Il y a aussi une attitude «on peut le faire » qui, je pense, mérite beaucoup de crédit. Avec les supporteurs et les partenaires de l'Alliance verte, les participants ont été disposés à examiner les problèmes environnementaux avec une véritable intention de trouver des solutions efficaces et réalisables.
Deuxièmement, je suis toujours étonnée de voir à quel point l'Alliance verte a changé la culture de l'industrie. Lorsque j'ai commencé à faire des reportages sur les problèmes de transport, je me rivais le nez à des portes closes. Les gens semblaient réticents à partager ce qu'ils faisaient, même lorsque c'était positif. L'Alliance verte a favorisé une culture de partage des meilleures pratiques, ainsi que des succès et des échecs, en abordant les problèmes communs avec la prise de conscience que la réputation environnementale de l'industrie n'est aussi forte que son maillon le plus faible. En conséquence, de plus en plus de joueurs clés de l'industrie maritime en Amérique du Nord – et au-delà avec l’ajout récent de Green Marine Europe – se soutiennent mutuellement avec des objectifs, des idées et une expérience communs.
R: J'ai toujours aimé écrire. J'ai débuté dans le journalisme en tant que journaliste de banlieue, puis je suis devenue rédactrice de sections spéciales à The (Montréal) Gazette, et plus tard journaliste radio à la Société Radio-Canada (CBC Montréal) pendant une douzaine d'années. Pendant ce temps, j'ai toujours travaillé à la pige pour divers magazines sur la grande variété de sujets qui m'intéressaient - de la fabrication d'une réplique de moto grandeur nature en bois à la compétition mondiale annuelle de sommelier. J'ai toujours eu une fascination particulière pour les trains et les navires de toutes tailles et je suis toujours ravie d'être à bord de l'un ou de l'autre. J'ai voyagé à travers le Canada et jusqu'à Prince Rupert, en Colombie-Britannique, en train, ainsi que jusqu’en Floride. Et je me fais un devoir d’être sur le pont extérieur chaque fois que j'ai la chance d'être à bord de n'importe quel type de navire, même s'il fait extrêmement froid ou venteux, pour n’avoir pas une vision trop romantique des voyages maritimes… mais je l’ai encore! Pouvoir écrire à propos des navires et des trains ne fait qu'ajouter à mon émerveillement.
R: En toute honnêteté, j’étais d’abord sceptique, parce que certains des flipbooks électroniques ou fichiers PDF à l'ancienne étaient lents ou difficiles à naviguer ou à télécharger, mais l’Alliance verte a mis au point un format qui fonctionne vraiment pour lire instantanément les articles à sa guise, en déplacement ou entre deux tâches. J'apprécie également maintenant la rapidité avec laquelle nous pouvons réagir en cas de changement soudain d'informations clés à l'approche de la date de tombée, ou pour corriger quelque chose qui n'est pas exact malgré nos efforts pour s’assurer de l’exactitude des informations. Il est également plus simple de fournir aux lecteurs les liens vers des informations pertinentes supplémentaires. Personnellement, j'aime la façon dont certaines publicités me "suivent" au fil de la page pendant que je lis. C'est sympathique comme configuration!
R: En tant que personne toujours curieuse de savoir pourquoi quelque chose est important et comment cela pourrait mieux fonctionner, j'apprécie toutes les histoires, d'autant plus que le magazine a constamment évolué pour se concentrer principalement sur les solutions recherchées et mises à l’essai pour résoudre les enjeux prioritaires de l'Alliance verte. Cependant, beaucoup de mes histoires préférées se sont concentrées sur l'industrie osant faire les choses différemment dans un rôle de leadership. En étant, par exemple, le premier à caractériser les matières résiduelles dans le but d'éliminer les déchets à bord, à tester le biocarburant sur les navires, à mettre en place des habitats pour les abeilles ou les oiseaux le long des rives, ou à créer une zone de baignade publique dans un port. Travailler sur des articles pour l'Alliance verte m'a également rendu plus écologiste, par exemple en coordonnant mes déplacements de vacances à mes voyages liés au travail pour minimiser les émissions de GES, et en utilisant une corde à linge presque toute l'année pour éviter de créer des charpies qui pourraient se retrouver dans les cours d'eau.